<== Retour


LE FILS ABANDONNÉ

drame

Résumé


.
Madame de NORVAL
AUGUSTINE DE VERMONT, pupille de Mme de Norval
NORVAL, fils aîné de Mme de Norval
LISBAN, second fils de Mme de Norval
ANDRÉ, vieux domestique de Mme de Noval
DULAC, horloger
L'HÔTESSE
L'HUISSIER
LE RECORS

La scène est à Paris.



Madame de Norval est veuve et vit seule avec une jeune orpheline, Augustine de Vermont, qui lui a été confiée par son père mourant, et avec un vieux domestique, André, qui, depuis 25 ans qu'il est à son service, lui est tout dévoué.

Elle a eu deux fils, dont elle est séparée. À l'aîné, Dorval, elle n'a jamais pardonné d'avoir causé la mort de son père qui n'est noyé en le tirant d'un étang où il était tombé: quand il a eu 12 ans, elle l'a obligé à partir aux Indes. Elle a reporté son amour sur le second, Lisban, un viveur qui a perdu toute sa fortune au jeu et qui semble incorrigible.

*

Quand la pièce commence, Madame de Norval est ruinée : elle a vendu tous ses biens, tous ses meubles, et est poursuivie par ses créanciers. Rien ne peut plus la sauver: Augustine, sa pupille, s'est dépouillée pour elle de tout l'héritage de ses parents; André, son domestique, accepte de la servir sans recevoir de gages et, pour l'aider, il a même vendu sa montre à un honnête horloger.

C'est alors qu'arrive Lisban, que sa mère n'a pas vu depuis six semaines. Il annonce qu'il vient de gagner 150.000 au jeu. Apprenant que sa mère est ruinée, au lieu de lui donner cet argent qui pourrait la sauver momentanément, il retourne pour le jouer.

Arrive alors un huissier qui annonce que Mme de Norval doit céder son hôtel à ses créanciers et aller sans tarder se cacher quelque part pour éviter d'être arrêtée pour dettes. André trouve alors un logement modeste pour elle et Augustine.

Réfugiée dans ce logement, Mme de Norval fait porter une lettre à son beau-frère, M. Dumont. Mais celui-ci, qui lui en veut d'avoir gagné un procès contre lui, refuse même de lire la lettre dans laquelle elle demandait son aide.

Arrive alors Lisban qui a tout perdu au jeu et qui, plutôt que de chercher un travail comme le lui suggère Augustine, parle d'abord de se donner la mort, puis se décide à aller récupérer quelque argent en se vendant au colonel d'un régiment polonais

Arrive alors un homme en habit de marine et portant épée. Il vient, dit-il, donner des nouvelles de Norval, qui a fait fortune aux Indes. Mis au courant de la ruine de la famille ainsi que du dévouement d'Augustine et du vieil André, il l'assure que son ami Norval n'a aucune haine pour sa mère et Mme de Norval lui confesse qu'elle ne cesse d'avoir des remords. Alors le marin révèle qu'il est Norval, que sa mère n'avait pas reconnu.

À ce moment arrivent un recors et quatre hommes qui ont retrouvé la trace de Mme de Norval et qui viennent l'arrêter. Son fils les en empêche en payant toutes les dettes de sa mère et de son frère et en promettant d'aller rembourser le colonel. L'hôtesse est généreusement payée et l'avenir d'André est maintenant assuré. Les deux frères s'embrassent. Mme de Norval, poussée par son aîné, pardonne à Lisban, qui, peut-être, épousera Augustine.

Moralité :

.
Quand on veut corriger, il faut parler au coeur.
Cet exemple est frappant; ce tableau du malheur
De l'erreur maternelle est la vive peinture.
Ne fermez point votre âme au cri de la nature.


<== Retour