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Henri Lavedan

LES MARIONNETTES

Résumé


Lavedan porte un regard ironique sur la société parisienne moderne du « nouveau jeu » :

– La création des lycées de jeunes filles en 1880 pourrait avoir pour conséquence l'inversion des rôles dans le ménage : la femme moderne commande des livres, fréquente les cours de Sorbonne, va dans les musées, pendant que son mari fait les courses, s'occupe des enfants… [Ménage moderne]

– Le mariage traditionnel est en faillite : les filles refusent d'être soumises à un mari qui, le plus souvent, les trompe; les hommes, eux, ne sont plus attirés par des femmes de moins en moins femmes, de moins en moins différentes des garçons. [Le krack du mariage]

– Ou bien le mariage est devenu un jeu : on verrait bien une jeune fille accepter une demande en mariage et des fiançailles en quelques minutes lors d'un promenade à bicyclette. [Fiançailles nouveau jeu]

– L'éducation qui est donnée dans les écoles est totalement inadaptée à l'âge des élèves, contraints, par exemple, d'apprendre par coeur des détails de l'histoire qu'ils ne comprennent pas et, de toutes façons, sans intérêt pour eux. [Les livres de classe]

– On voit de plus en plus de jeunes bacheliers qui, n'ayant l'intention ni de se marier ni d'exercer un métier quelconque, ne rêvent pour seule carrière qu'une vie de divertissements et de promenades. [Le choix d'une carrière]

– Nombreux sont ceux qui accumulent des livres qu'ils ne lisent jamais, ne les ouvrant pas pour ne pas abîmer la reliure. [Lire]

– Grotesques la manière dont les décorations telles la légion d'Honneur sont distribuées ainsi que la manière dont se font les élections à l'Académie française. [Le 42e fauteuil]

– L'Opéra n'est pour les femmes qu'une occasion de colporter des ragots sur ceux et celles qu'elles voient dans la salle et, pour les hommes, une occasion de folâtrer dans les coulisses avec les actrices et les danseuses. [L'abonnement]

– La pratique religieuse, pour les femmes en particulier, est devenue un divertissement qui leur donne l'occasion de « jouer à la piété » [Leur carême] En particulier, la messe de minuit est devenue poir les Parisiens un spectacle où l'on se presse par habitude. [Noël parisien]

– Les hommes, eux, sont esclaves de la mode du cheval qui a pris à Paris une importance ridicule: il faut se montrer sur les hippodromes; on ne parle plus que des concours hippiques et du résultat des courses. [Le cheval]


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