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Jean-Claude-Léonard-Poisle DESGRANGES

(1789-1876)


Jean-Claude-Léonard-Poisle Desgranges est né à Orléans, paroisse Saint-Paul, le 14 août 1789.

– Son père, originaire du Berry, a exercé divers emplois dans l'administration fiscale et dans la police. Il est mort en 1803.
– Sa mère, orpheline d'un notaire de Cour-Cheverny, avait été élève chez les religieuses de Blois.
– Son frère aîné, Jacques-Alexis, ancien sous-officier lors de la campagne d'Égypte, dirigea le bureau de la poste aux armées à Milan, puis fut contrôleur du bureau de Tours. En 1840, il a fait un voyage en Algérie, qu'il a raconté dans un court texte (Récit succinct d'une exploration sur le littoral d'Algérie, suivi de l'immortelle défense de Mazagran. 1841. 8 pages)
– Sa sœur, née en 1793, avait reçu le prénom de Marie-Antoinette (!) ; elle fut titulaire du bureau de poste de Montbazon.

Dans un poème Pétition à M. de Rancogne, administrateur général des Postes, il fait un résumé de ce furent les premières années de sa carrière :
– En 1804, son frère aîné le fait entrer comme employé civil à la Poste aux Armées. Cela l'ammena à travailler en Italie (à Milan), en Prusse, en Espagne, en Autriche, en Allemagne. Puis il suivit l'armée de Napoléon et participa à la retraite de Russie en 1812 et fut même prisonnier en Bohême. A son retour, il sollicita en emploi auprès du directeur des Postes, le comte de Lavalette.
– En 1814, avec le retour de Louis XVIII, il est licencié après dix années de service. Il a recours alors à Antoine-François-Claude Ferrand, que Louis XVIII a nommé directeur des Postes.
– En 1815, au retour de Napoléon, il refuse un poste au Mont Saint-Jean et va à Vendôme comme commis du sous-préfet, un royaliste. Il est aussi sous-officier dans la garde nationale.
– En 1816, il va trouver le marquis d'Herbouville, qui a été nommé, en octobre 1815, directeur général des Postes. Mais celui-ci est vite démis de ses fonctions, en novembre 1816. Il est remplacé par Charles Joseph Dupleix de Mézy. Desgranges perd alors tout espoir de trouver une place.

En 1820, il épouse à Paris une brodeuse, Charlotte Cunégonde Sophie Bouchette. Établi à Paris, puis à Belleville, il finira par obtenir une place, toujours dans les Postes ; il finira sous-chef à la section des recettes..
En 1821, il publie un Petit dictionnaire du peuple.
En 1823, il a un fils, Joseph Poisle-Desgranges qui sera lui aussi employé des Postes et publiera de nombreux ouvrages.
En 1823, il publie un recueil de ses poèmes sous le titre Ambigu Lyrique.
En 1824, il publie Le Rectificateur de la conversation et du style ou Dictionnaire critique des locutions vicieuses.
En 1840, son fils a 17 ans et est entré lui aussi dans l'administration des Postes; dans un poème, son père lui donne de bons conseils. Joseph Poisle-Desgranges publiera de nombreux ouvrages.
En 1860, il marie sa petite-fille Cécile.
Il meurt à Paris, chez son fils Joseph, le 16 juin 1876.
Joseph Poisle-Desgranges mourra à Paris le 27 décembre 1879.


SES PUBLICATIONS :

Petit dictionnaire du Peuple, 1821. 180 pages
Ambigu lyrique. 1823. 193 pages
Nouveau chant français. 1823. 3 pages
Le Rectificateur de la conversation et du style, ou Dictionnaire critique des locutions vicieuses que l'habitude a propagées, avec des remarques sur plusieurs décisions de l'Académie, ainsi que sur le sentiment de divers auteurs anciens et modernes, entremêlé d'anecdotes en vers et suivi d'un vocabulaire néologique, par Poisle-Desgranges Jeune, auteur de divers ouvrages. 1824. 166 pages
Jeu des emblèmes. 1825. 46 pages
Ode sur le sacre de S.M. Charles X. 1825. 8 pages
Petit vaudeville à l'occasion de la fête de S. M. Charles X, 1825. 7 pages
Proverbes mis en action, ou Morale récréative. 1825. 104 pages
Le Parnasse à Paris, 4 novembre 1826. 1826. 4 pages
Jour de la Saint-Charles. 1827. 3 pages
Cinq bluettes. 1835.
Le Petit botaniste, ou Description de diverses plantes… 1837. 36 pages
Conseils à mon fils, aspirant surnuméraire. 1840. 8 pages
Six mois après. 1859. 8 pages


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