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Charles Barbara

ROMANZOFF


RÉSUMÉ :

Devant la Cour d'assises de la Seine, les 14 et 15 septembre 1847, deux faux-monnayeurs ont été jugés : Théodore Herweg dit Romanzoff (34 ans) et Pierre-Antoine Knapp (36 ans), tous deux nés en Prusse rhénane. Ils ont été condamnés aux travaux forcés, Romanzoff à dix ans, Knapp à huit ans.

Ch. Barbara s'est intéressé à cette affaire, d'autant plus qu'il fut avéré que Romanzoff avait utilisé la plus grande partie de ses gains pour faire le bien, pour aider financièrement des victimes de la société. C'est en insistant sur cet aspect du personnage que Barbara a mis en forme son histoire, dès 1844 (il la soumet alors à son ami Léon Noël); il la publie dans la revue Le Corsaire en septembre 1846 et on la retrouve, avec la signature C.B. dans le numéro du 30 septembre 1847 de La Belgique judiciaire, faisant suite au compte rendu détaillé du procès.

C'est vers l'âge de 20 ans que Théodore Herweg avait fait ses premiers essais de contrefaçon de billets du trésor de Prusse. Dénoncé, il avait dû se réfugier en France à Metz. Il y rencontra Pierre-Antoine Knapp, avec lequel il entrepris de fabriquer et d'émettre des faux billets. À Paris, en 1839, il eut une liaison avec une femme Darenne, née en Pologne. Passé en Angleterre en 1841 avec le passeport falsifié de la dame, il rencontra à Londres un jeune homme, Pressel, qu'il aida financièrement et qu'il retrouva à Paris. La femme Darenne fut incarcérée pour complicité puis acquittée. Ayant échappé à la police, Romanzoff continua à faire des faux billets. En novembre 1841 il loua un appartement à Paris. Lorsque, le 6 janvier 1842, la police vint perquisitionner cette appartement, il échappa de justesse. Il avait pu s'échapper également d'un pavillon où il se cachait avec Pressel, à Passy. Alors, pendant quelques années, il continua son activité de faux-monnayeur.

Dénoncé, Romanzoff a été arrêté à Paris le 15 septembre 1846 dans une maison où il était depuis le 10 août sous le nom de Charles René. Le même jour on arrêta Knapp qui se cachait sous le nom d'Antoine Germain. Leur procès eut lieu un an plus tard et Barbara put compléter sa nouvelle qui parut, complète, dans Mes Petites-Maisons en 1860.

 


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