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Charles Barbara

MADEMOISELLE DE SAINTE-LUCE

Résumé


 

C'est la suite du roman Thérèse Lemajeur

PERSONNAGES :

La famille Marcille (déjà dans Thérèse Lemajeur) :
– Suzanne Marcille, veuve
– Le commandant Narcisse, frère de Suzanne
– Eugène Marcille, fils de Suzanne, lui qui n'a pas épousé Thérèse Lemajeur

La famille Granger (déjà dans Thérèse Lemajeur) :
– Athanase Granger, millionnaire
– Adélaïde Granger, née de Sainte-Luce, son épouse
– Cornélie Granger, leur fille de 20 ans, qui pourrait épouser Eugène Marcille
– Pélagie de Sainte-Luce, soeur d'Adélaïde, 35-36 ans, revenue à moitié folle dans sa famille après s'être retirée à Châteauneuf pendant plusieurs années.

La famille Hauteclair :
– Dieudonné Hauteclair, ex-capitaine, veuf
– Georges Hauteclair, son fils, 27-28 ans, ex-militaire, employé de banque
– Catherine Bailly, soeur de la défunte femme de Dieudonné Hauteclair; a gouverné pendant 40 ans la maison du père de Mme Marsille

Et puis :
– M. David capitaine en retraite, ami du commandant Narcisse et du capitaine Hauteclair
– Sardache, ami de Dieudonné
– M. de Villeret, un brave homme qui a veillé sur l'enfance de Pélagie de Sainte-Luce et qui lui a confié l'éducation de sa fille
– Rolando, personnage extravagant, qui se dit grand d'Espagne, devenu le parasite du baron
– Le Baron de Flohr, né en Saxe, depuis 20 ans en France, a pris logement chez les Granger pour être professeur de piano de Cornélie.
– Clémentine, une jeune fille dont on ne connaît pas les parents, hébergée chez Mme Bailly, puis, après une dispute avec Cornélie, chez Mme Marsille dont elle devient demoiselle de compagnie.


Sans que cela soit dit, l'action se situe à Orléans où résident les familles Marcille, Granger et Hauteclair. Les Granger possèdent en outre la propriété de Plaisance à Olivet (jamais nommé). Ils ont des attaches à Châteauneuf-sur-Loire.


Le mariage d'Eugène Marcille avec Cornélie Granger

Eugène Marcille, après son "aventure" avec Thérèse Lemajeur, devait épouser Cornélie Granger. Son oncle, le commandant Narcisse, qui était très remonté contre lui dans le roman précédent, ne songe plus à le déshériter. Mais Cornélie, une fille extravagante, ne se décide pas au mariage ; elle préfère se faire désirer par son professeur de piano, le baron de Flohr, qui semble avoir de l'affection pour elle; elle joue même avec l'excentrique Rolando, lui laissant croire qu'il pourrait l'épouser. D'ailleurs sa mère Adélaïde verrait d'un bon œil le mariage de sa fille avec le baron, dont elle s'est entichée et auquel elle cède tout. Cette attitude de Cornélie et de sa mère accable Mme Marcille, pressée de voir son fils se marier, qui en tombe malade et meurt. Finalement, après beaucoup d'hésitations et de drames, Cornélie épousera Eugène.

Le mystère de Pélagie et Clémentine

Environ 18 ans auparavant, Pélagie de Sainte-Luce, soeur de Mme Granger, s'était retirée à Chateauneuf-sur-Loire, décidée à rester vierge et à vivre de ses rentes.  Elle s'y occupait de l'éducation de la fille de M. de Villeret. Quelques années plus tard, toujours à Châteauneuf, on voyait Pélagie en compagnie d'une jeune fille à laquelle elle faisait sans cesse de riches cadeaux et même des versements d'argent. De plus, c'est lors d'un séjour à Châteauneuf que Georges Hauteclair avait rencontré Pélagie et  il était tombé amoureux de la jeune fille qui l'accompagnait, Clémentine.
Un jour Pélagie, à moitié folle, était revenue à Orléans dans sa famille, en compagnie de cette mystérieuse Clémentine, qui disait ne pas connaître ses parents et que Pélagie affirmait ne pas connaître. On crut même un moment qu'elle n'était qu'une aventurière qui profitait de la faiblesse de Pélagie pour lui soutirer de l'argent, et M. Granger alla jusqu'à prévenir la police. De plus, ayant trouvé par hasard une lettre de Clémentine à Pélagie, il s'étonna d'y trouver cette phrase : "Ne me donnez pas trop de preuves de tendresse: votre générosité pour moi les inquiète". Dans une autre lettre, Clémentine donnait des marques de tendresse au baron.
Clémentine avait séduit Georges Hauteclair, qui souhaitait l'épouser. Mais sur le point de devenir adjudant, ayant contracté une dette, il avait dérobé une parti du prêt de ses hommes, et il avait fallu que son père, furieux contre lui, l'aide à rembourser.Àla suite de cela, Georges a dû quitter l'armée et trouver, grâce au baron, une place dans une banque. Finalement c'est parce qu'il s'est comporté en héros dans l'incendie des Vieilles-Halles que son père lui a pardonné.

Le mystère éclairci

Quand il entendit parler pour la première fois de M. de Villeret et de Pélagie de Sainte-Luce, le baron parut angoissé. Quand on lui dit que Pélagie perdait la mémoire, il voulut savoir si elle pourrait reconnaître quelqu'un qu'elle n'aurait pas vu depuis 15 ans. Puis, quand il se trouva en face de Pélagie pour la première fois, il fut bouleversé; mais Pélagie le prit pour un autre. Plus tard, c'est Pélagie qui, à nouveau devant le baron, fut vraiment épouvantée, comme si elle voyait devant elle une vipère. C'est M. de Villeret qui donna l'explication du mystère.
À Châteauneuf, Pélagie vivait calmement, décidée à rester vierge et à vivre de ses rentes. Elle s'occupait de l'éducation de la fille de M. de Villeret. Au bout d'un an s'installa un jeune professeur de musique, Charles Volkley, qui plut à M. de Villeret. Mais, quand Charles parla de mariage à Pélagie, elle le repoussa, voulant toujours rester vierge. Alors il voulut se venger, avec la complicité d'une employée de maison, la vieille Thérèse. Celle-ci mit de l'opium dans la tisane de Pélagie; le baron pénétra dans la chambre de la jeune fille et put la violer pendant son sommeil. Puis il disparut.
Pélagie mit au monde une petite fille, Clémentine, avec laquelle elle vécut en lui demandant de taire la vérité sur sa naissance. Pour elle, elle se dépouilla de ce qu'elle avait. Puis toutes deux revinrent à Orléans, Pélagie auprès de sa soeur et Clémentine chez Mme Bailly.
C'est sans savoir que Pélagie avait des parents à Orléans que Charles Volkley s'est installé dans cette ville sous le nom de baron de Flohr. Et c'est sans savoir que Clémentine était sa fille qu'il ressentit de la tendresse pour elle. Finalement il comprit , horrifié, que Pénagie était celle qu'il avait violée et que Clémentine était sa fille.
Un jour, Pélagie donna rendez-vous au baron à un certain carrefour de la propriété de Plaisance et leurs retrouvailles furent dramatiques. Pélagie s'enfuit et se perdit. Le baron, en voulant se tuer, ne réussit qu'à se blesser à la main avec son pistolet. Quand on retrouva Pélagie, que l'on avait cru morte, on crut avoir affaire à un malfaiteur et on la ramena chez elle menottée sur une charrette.
Quand Clémentine fut officiellement accusée d'avoir sciemment dépouillé Pélagie en profitant de ses moments de délire, elle s'estima déliée de la promesse qu'elle avait faite à sa mère et révéla qu'elle était la fille de mademoiselle Sainte-Luce !
Pour mettre un terme à cette situation, le baron épousa Pélagie, une Pélagie en grand deuil, et partit pour ne jamais revenir. Et  le même jour Georges épousa Clémentine.


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