MARS ET VÉNUS
Arès [Mars] était l'amant de l'épouse d'Héphaïstos [Vulcain], Aphrodite [Vénus], à laquelle il avait fait plusieurs enfants
MBAO-2008.0.101
Mars, Vénus et l'Amour, burin par Marcantonio Raimondi, 1508
MARS QUITTE VÉNUS POUR ALLER À TROIE
• Jean BARDIN, "Mars sortant des bras de Vénus pour aller à Troie", esquisse huile sur toile, 1782, 32 x 24 cm, MBAO 75.1.1 | • Jean BARDIN, "Mars sortant des bras de Vénus pour aller à Troie", huile sur toile, 240 x 178 cm, MBAO 35 |
(catalogue de l'exposition "Jean Bardin le feu sacré", MBAO année 2023, p. 168) |
Jupiter avait interdit aux dieux de l'Olympe de se mêler des combats que se livraient les Grecs et les Troyens devant Troie. Mais le dieu Arès (Mars) avait deux fils (qu'il avait eus avec Astyoché), Ialménos et Ascalaphos, qui participaient à la guerre avec les Béotiens et trente navires. Or Ascalaphos fut tué au combat par Déiphobe.
ILIADE, XIII, 518-525
ἀλλ᾽ ὅ γε καὶ τόθ᾽ ἅμαρτεν, ὃ δ᾽ Ἀσκάλαφον βάλε δουρὶ |
Cette fois encore, il le manqua, et ce fut Ascalaphe fils d'Enyalios (surnom d'Arès), qu'il frappa de sa lance. La lourde pique lui traversa l'épaule, et Ascalaphe tomba dans la poussière et serra la terre dans le creux de sa main. Toutefois, le redoutable Arès à la voix formidable ignorait encore que son fils était tombé dans la rude mêlée. Il était assis, retenu par les arrêts de Zeus, au sommet de l'Olympe, sous des nuages d'or, là où se tenaient écartés de la guerre les autres dieux immortels. |
Arès apprit la mort de son fils de la bouche de sa mère Hèra. Sa réaction fut de courir à Troie pour le venger. Mais Hèra et sa soeur Athéna intervinrent pour le calmer.
ILIADE XV, 104-142
νήπιοι οἳ Ζηνὶ μενεαίνομεν ἀφρονέοντες· |
Hèra : « Malheureux, nous sommes des insensés de nous irriter contre Zeus ; en vain nous prétendons, en nous approchant de lui, l'apaiser ou par les prières ou par la violence : assis à l'écart, il ne s'en inquiète pas, il n'en prend nul souci, car il dit que, sur tous les dieux immortels, il l'emporte par sa force et sa puissance. Souffrez donc, quels que soient les maux qu'il vous envoie. Déjà je crois que Arès est accolé d'un affreux malheur ; son fils est mort dans les combats, celui de tous les hommes qu'il aimait le plus, Ascalaphe, que le terrible Arès disait être à lui. » |
Pourtant Arès va partir au combat. Et on suppose alors qu'avant de partir, il est allé faire ses adieux à sa maîtresse Aphrodite, qui lui avait donné cinq ou six enfants.