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Charles Barbara

LA CHANTEUSE DES RUES


Résumé :

C'est une histoire que raconte Philippe à son ami Jean.

Philippe avait une amie d'enfance, Louise, la fille d'une certaine "mère Léclère" qui venait faire des journées chez ses parents. Les deux enfants s'entendaient bien et jouaient volontiers ensemble. Quand la dame Leclère mourut, la mère de Philiipe prit chez elle la jeune orpheline qui avait quinze ans.

Alors, stupidement, Philippe décida que Louise, la fille d'une domestique, ne devait plus le tutoyer et lui-même se mit à l'appeler "mademoiselle". Un de ses cousins, Jacques, en profita pour se rapprocher de Louise, sur laquelle il avait des vues. Cela fit prendre conscience à Philippe qu'en réalité il était amoureux de la jeune fille : il la tutoya à nouveau et tenta de la séduire. Mais Louise refusa ses avances et sembla même accepter celles du cousin Jacques.

La mère de Philippe, n'étant pas dupe de l'attitude de son fils à l'égard de Louise, l'éloigna d'elle en le mettant au collège.

Cinq ou si ans plus tard, Jacques voulait toujours épouser Louise, alors que Jacques souhaitait seulement en faire sa maîtresse. Mais Louise n'aimait aucun des deux garçons. Un jour elle annonca qu'elle avait rencontré un Allemand, facteur de piano, Georges Moser et qu'ils avaient le projet de se marier. La mère de Philippe, qui souhaitait toujours qu'elle épouse le cousin Jacques, lui demanda brutalement de quitter la maison.

Plus tard, Philippe, étudiant en médecine, rencontra par hasard le couple marié à Vincennes et, ce jour-là, Philippe s'adressa à Louise avec une familiarité et une condescendance qui choquèrent beaucoup Georges, le mari. Et cette rencontre sera à l'origine d'un drame.

En effet, la manière très familière dont Philippe s'était adressé à Louise a persuadé Georges que Philippe avait eu une liaison avec sa femme et il devint maladivement jaloux et odieux. Il cessa de travailler, se mit à boire et dépensa tout l'argent du ménage, très déprimé parce que ses compagnons se moquaient de lui, alors que les commères du quartier s'en prenaient à Louise, l'épouse infidèle.

Celle-ci, abandonnée par son mari, seule avec son enfant, sombra vite dans la misère. Elle parvint toutefois à obtenir du commissariat une autorisation de chanter dans les estaminets et les cours. Et c'est ainsi qu'on la voyait avec son enfant, accablée de honte, essayer de gagner quelques sous en chantant dans les rues.

Un jour, alors que, très affaiblie, elle tentait de chanter dans un estaminet, elle reconnu son mari dans la salle ; très choqée, elle s'enfuit dans la rue, où elle tomba évanouie. On la transporta à l'hospice. C'est là que Philippe, qui avait fait des études de médecine, devait la retrouver par hasard.

Alors, décidé à réparer sa faute, il chercha Moser, d'abord en vain. Puis, toujours par hasard, il reconnut ce Moser dans un individu agressif et à demi-fou qui était enfermé dans le même hospice que Louise.

Alors Philippe décida de réparer la faute qu'il avait commise à Vincennes.

D'abord, non sans mal, il réussit à convaincre Georges que Louise n'avait été pour lui qu'une fille de domestique et que le fait qu'elle avait été sa compagne de jeux expliquait la familiarité dont il avait fait preuve avec elle à Vincennes.Finalement Georges comprit que sa jalousie, attisée par la perfidie de Jacques, l'avait fait tomber en démence

La mère de Philippe, informée de tout cela par son fils, continuait à en vouloir à Louise de s'être mariée sans la consulter ; mais elle revint vite à de meilleurs sentiments.

Alors les parents de Philippe préparèrent la sortie de l'hospice de Louise et de Georges. Grâce à eux, les époux Moser retrouvèrent leur enfant et aussi un appartement loué et meublé à leur intention.

Georges Moser devint un bon ouvrier comme facteur de pianos et il se révéla excellent mari et père. Louise et Georges devinrent amis de la famille de Philippe et vinrent régulièrement dîner chez eux avec leurs deux enfants. Quant au cousin Jacques, humilié d'avoir été rejeté par Louise, il disparut.

 


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